Une
œuvre mettant en avant un geste ancestral du jardinier. Depuis toujours, le jardinier a conscience de l’importance de faire du compost. Ce savoir-faire devrait être plus largement mis en
avant à l’heure où l’on entend parler de développement durable. En fait, le jardinier observateur a simplement utilisé le processus naturel en action
dans la nature. En forêt, le jardinier a vu les feuilles mortes tomber, elles recouvrent les branches mortes et les autres végétaux sur le sol. Avec le temps, la décomposition fait son œuvre pour
s’offrir en nourriture à des millions de micro-organismes qui mangent et digèrent… Cette couche de feuilles en décomposition deviendra humus, chargé de substances nutritives pour à son tour
donner vie à d’autres plantes, arbres et arbustes. Ainsi est le cycle de la vie, les plus petits micro-organismes ont une place primordiale dans le cycle naturel et le recyclage des
déchets…
Le geste simple du jardinier a été oublié, même les communes rurales sont obligées de « collecter » les déchets verts à grand frais de carburant et donc de pollution…
L’idée du Champicomposteur est de mettre en exergue la nécessite de promouvoir le compostage. Le composteur devient une œuvre de grillage qui au lieu d’être reléguée au fin fond du jardin, s’octroie une place majeure de la composition de l’espace. La mise en avant du processus de décomposition interpelle l’observateur en lui donnant une esthétique.
Pour mettre en avant l’importance des micro-organismes, la symbolique du champignon donne la forme à la structure de grillage.
Le message est de valoriser le geste ancestral pour promouvoir le compostage par tous à l’échelle du jardin.
Le champignon est symbole de la vie régénérée : par la fermentation, la décomposition organique, c'est-à-dire le passage à un état de mort pour une renaissance d’autres êtres vivants.